PEKIN MOYEN 

Dans un article synthétique, Modern Diplomacy retrace les tensions Chine-US sur 2025, et l’intensification de la guerre commerciale menée par Trump à la Chine en imposant de nouveaux droits de douane massifs sur les importations.  

 

  • C’est dans ce contexte que Pékin a décidé début octobre de renforcer le contrôle de ses exportations de terres rares.  
  • La nouvelle règle impose des licences sur tout produit contenant au moins 0,1 % de terres rares d’origine chinoise, y compris fabriqué à l’étranger. 
  • Ce dispositif extraterritorial est semblable à la règle américaine FDPR.  
  • Cette stratégie vise à tirer un avantage géopolitique, à protéger ses industries tech clés (batteries, aimants, LFP) et à maîtriser les technologies à double usage (civil / militaire).  

 

  • Le régime chinois de contrôle des exportations est volontairement large, opaque et flexible :  
  • la Chine peut sanctionner au cas par cas selon le pays, l’entreprise ou l’usage. 
  • Cela crée une incertitude stratégique globale, mais renforce également l’influence économique de la Chine sur les chaînes d’approvisionnement mondiales.  
  • Pékin a déjà annoncé ne pas vouloir rendre trop complexe l’accès à ces licences pour des secteurs peu ou pas critiques. 
  • Elle souhaite cependant se concentrer sur les secteurs stratégiques de la défense, des semiconducteurs, ou de l’intelligence artificielle.  
  • Cela risque de créer un très fort goulot d’étranglement sur des chaînes de valeur globales, déjà fortement secouées et distendues depuis les années COVID.  
  • Le message adressé à l’Europe est qu’un accord avec la Chine est tout à fait possible.  
  • Toutefois, la capacité européenne à imposer des droits de douane sur les importations chinoises ou à les interdire est très limitée, compte tenu de la domination de la Chine dans le domaine des matériaux critiques et de notre incapacité à nous diversifier par rapport aux fournisseurs chinois.  
  • L’intention de la Chine n’est pas de paralyser l’Europe car elle a besoin de l’Europe comme marché pour écouler sa production excédentaire.