CYBERLUE 

L’Europe en fait-elle assez pour une cybersécurité en conformité avec son Etat de droit?  

  • Dans un post, la députée Aura Salla (FI-PPE) souligne que l’Europe manque encore de souveraineté technologique dans trois domaines clés : les données, le marché et le capital.  
  • L’UE a trop réglementé sans créer de valeur, n’a pas de véritable marché unique et reste incapable d’unifier ses marchés financiers.  
  • Les règles européennes, censées limiter les géants américains, freinent surtout les entreprises locales.  
  • L’auteur appelle à soutenir les acteurs européens via la commande publique, à adapter les lois numériques, à valoriser les données européennes et à bâtir enfin une union des marchés de capitaux.  
  • L’Europe doit favoriser les fusions, la mobilité et une identité d’entreprise européenne.  
  • En matière d’Etat de droit, la législation européenne récente en cybersécurité pose encore plusieurs problèmes juridiques majeurs.  
  • D’abord, se pose le problème de la complexité et de l’empilement normatifs. 
  • Ainsi, le CRA impose notamment une obligation de divulgation dans les 24 h d’une vulnérabilité exploitée, ce qui suscite des critiques quant à sa faisabilité et aux risques. 
  • Par exemple, une publication hâtive pourrait exposer « des failles non corrigées à des acteurs malveillants ».  
  • L’autre problème est celui de l’hétérogénéité dans les transpositions nationales en particulier de la NIS2 comme déjà observé.  
  • Plusieurs États membres n’ont toujours pas procédé à la mise en œuvre à la date-butoir du 17 octobre 2024. 
  • Ceci crée une incertitude juridique et un terrain non uniforme pour les entreprises opérant dans plusieurs pays. 

 

  • De plus, les obligations renforcées en matière de notification d’incidents et de gestion des vulnérabilités peuvent engendrer de lourdes responsabilités civiles et pénales pour les dirigeants d’entités « essentielles ou importantes » – comme pour la directive NIS2.  
  • L’obligation de conformité (mises à jour, absence de vulnérabilités, traçabilité des composants logiciels) pourrait leur être plus coûteuse et désavantager les petits acteurs. 
  • La mise en œuvre juridique de la cybersécurité européenne pose des défis à son régime d’Etat de droit.  
  • Encore un domaine où la transformation du modèle européen pour répondre aux nouveaux enjeux géopolitiques se fait sous la contrainte et sans certitudes.