COP NOT RIGHT 

Les reculs sur les ambitions environnementales et le Pacte vert interviennent dans un contexte de tensions transatlantiques. Et les empreintes digitales de la Big Tech et de l’administration Trump sont visibles sur ce virage. 

 

  • Donald Trump, revenu à la Maison-Blanche, a relancé la sortie des États-Unis de l’accord de Paris et qualifié le changement climatique de « plus grande arnaque jamais menée ».  
  • Le 22 octobre, les eurodéputés ont refusé d’adopter la directive Omnibus sans débat, par 318 voix contre 309, repoussant la décision à une séance plénière début novembre.  
  • «Une victoire d’étape », a salué Claire Nouvian, présidente de l’ONG Bloom, estimant que le Parlement « a tenu tête à Trump et aux lobbies industriels ».  
  • Toutefois, une lecture plus pessimiste conduit à constater que si les voix de l’extrême droite se sont jointes à celles de la gauche, c’est parce qu’ils jugeaient le texte insuffisant.  
  • Une éventuelle alliance entre la droite et l’extrême droite pourrait alors annoncer, à l’avenir, une version encore plus radicale du projet. 

 

  • La plupart des ambassadeurs des États membres ont demandé à la Commission un report général de son entrée en vigueur, initialement prévue pour décembre 2025, afin d’alléger les obligations de traçabilité imposées aux importateurs. 

 

  • Le projet fixe une réduction de 90 % des émissions, mais divise les États :  
  • la France et la Pologne jugent la cible trop pénalisante, tandis que l’Espagne et la Suède réclament davantage d’ambition.  
  • Les débats portent aussi sur le recours à des crédits carbone internationaux, que Paris souhaite élargir à 5 % des réductions. 
  • Pendant ce temps, Washington a confirmé qu’aucun représentant de haut niveau ne se rendra à Belém.  
  • L’Europe risque donc d’arriver à la COP30 fragmentée, prudente, et sans cap commun sur la transition écologique.