Le rétablissement d’une relation fonctionnelle avec le Royaume-Uni est évidemment une bonne nouvelle pour la sécurité du continent. C’est d’ailleurs le fruit des évolutions géopolitiques depuis 2022, de l’Ukraine à Trump. Sous la pression des incertitudes stratégiques, le Royaume-Uni a progressivement repris place dans le concert européen.
- Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, souhaite améliorer l’accord post-Brexit qu’il juge « raté », sans réintégrer le marché unique ni l’union douanière.
- Lors d’une visite à Belfast, il a affirmé vouloir regagner la confiance de l’UE en appliquant d’abord l’accord existant.
- Son objectif est de réduire les barrières commerciales, notamment les contrôles sanitaires, tout en renforçant la coopération en matière de sécurité et de défense.
- Il exclut le retour de la libre circulation mais prône une approche pragmatique pour corriger les failles du Brexit, améliorer les relations avec l’UE et défendre les intérêts économiques du Royaume-Uni.
- L’invasion russe de l’Ukraine a rendu à l’une des premières puissances militaires du continent, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, et puissance nucléaire un rôle stratégique dans la défense du continent.
- Ceci a été consacré par l’initiative française de la Communauté Politique Européenne en 2022 (EIH 19/5/22).
- Comme le souligne le FT, l’Europe – historiquement dépendante de la protection américaine – doit préparer un nouveau cadre de sécurité avec le Royaume-Uni post-Brexit, adapté à un monde plus dangereux.
- Ce partenariat inédit viserait à remplacer le modèle de « free riding » par une coopération stratégique,
- intégrant défense, renseignements et cyberdéfense.
- L’accent est mis sur l’indispensable autonomie européenne, qui nécessite l’expertise britannique pour bâtir une défense véritablement commune.
- L’article plaide pour un accord solide, dépassant les logiques antérieures, afin de renforcer durablement la sécurité du continent face aux menaces croissantes.