Concilier pêche et écologie, un défi atteignable et « indispensable » estiment certains acteurs de la pêche. Face aux usines sur bateaux qui menacent la survie des écosystèmes et celle des pêcheurs, certains combats ont quelque chose de quichotesque.
- Charles Braine, ancien pêcheur professionnel en Finistère dirige l’association “Bretagne Vivante”, et a lancé “Pleine mer” en 2018.
- Cette ONG établit des passerelles entre pêcheurs artisanaux et écologistes :
- campagnes spectaculaires contre les chalutiers industriels, promotion d’une carte des circuits courts pour valoriser la pêche locale.
- Avec “Mer de liens”, il lance une initiative d’accompagnement à l’installation de jeunes pêcheurs durables, visant à lutter contre l’accaparement des quotas par l’industrie, favoriser une pêche éthique et préserver les écosystèmes marins.
- Si les sommets internationaux sur l’environnement se multiplient depuis des années, comme autant de tentatives de venir à bout du problème climatique, de biodiversité et des océans, force est de constater que leur utilité est largement remise en question.
- Celle de Nice lundi 9 au vendredi 13 juin, n’a pas échappé à ces critiques et présente un bilan controversé.
- L’un des principaux acquis de l’Unoc-3 réside dans l’annonce de la mise en œuvre du traité international pour la protection de la haute mer (BBNJ).
- Avec déjà 51 ratifications et l’engagement de 14 pays supplémentaires d’ici septembre, ce traité entrera en vigueur début 2026.
- Il permettra de réguler 64 % des océans situés hors de toute juridiction nationale.
- Chaque année, les pays signataires se réuniront lors de COP pour décider de la création d’aires marines protégées en haute mer.
- C’est une avancée juridique saluée par les ONG.
- Quant aux grands fonds marins, qui suscitent des convoitises croissantes pour leurs ressources minières, la conférence n’a pas permis d’élargir sensiblement la coalition appelant à un moratoire sur leur exploitation (+5 pays, de 32 à 37).
- Cette position s’oppose toutefois frontalement aux ambitions de pays comme les États-Unis, où Donald Trump a livré la haute mer à l’exploitation minière.
- L’ONU et plusieurs chefs d’État, dont Lula, ont mis en garde contre une « course prédatrice », en appelant à une régulation ferme de cette industrie encore balbutiante.