La surpêche n’est pas la seule menace existentielle sur nos océans.
- La pollution plastique, omniprésente, a également fait l’objet d’une déclaration d’intention à Nice : 96 pays ont signé un appel en faveur d’un traité ambitieux visant à réduire notamment la production de plastiques primaires.
- Cet engagement, bien que non contraignant, cherche à faire pression sur les pays producteurs opposés à toute limitation, à l’approche de négociations à Genève prévues en août 2025.
- Enfin, le sommet de Nice a été l’occasion de l’émergence du combat contre la pollution sonore, sujet jusqu’ici peu médiatisé.
- Portée notamment par le Panama et le Canada, cette initiative prévoit de modifier la conception des navires pour réduire le bruit, et d’intégrer cet objectif aux futures aires marines protégées.
- En marge du sommet, plusieurs pays, dont la France, ont revu à la hausse leurs ambitions en matière d’aires marines protégées.
- Emmanuel Macron s’est félicité d’une extension spectaculaire des zones protégées françaises, atteignant théoriquement 78 % de ses eaux.
- Toutefois, seules 0,1 % des eaux territoriales sont réellement sous protection forte alors que ce chiffre devrait passer à 4% d’ici fin 2026.
- Les ONG dénoncent un effet d’annonce, pointant que ces nouvelles zones ne remplissent pas les critères stricts de protection définis au niveau européen, et recoupent souvent des zones déjà interdites au chalutage.
- En ce qui concerne l’UE, Ursula von der Leyen a dévoilé le premier Pacte européen pour l’Océan.
- Ce plan, doté d’un budget d’un milliard, entend soutenir 50 projets axés sur la science, la conservation et la pêche durable.
- Il vise à allier développement économique des communautés côtières et restauration écologique et ce en s’articulant autour de six axes principaux :
- de la protection des écosystèmes marins à la diplomatie océanique.
- L’UE ambitionne également de renforcer ses capacités de surveillance :
- notamment en matière de pêche illégale, mais aussi d’observation des océans grâce aux jumeaux numériques, et au programme Copernicus,
- tout en s’engageant à réduire de moitié la pollution plastique et à restaurer 20 % des écosystèmes marins européens d’ici 2030.