Les trilogues (négociations entre les positions des institutions) sur le NGT ont donc commencé. Avec plusieurs points d’achoppement. Le site Contexte en fait la liste: équivalence au conventionnel, l’évolution dynamique de la réglementation, la propriété intellectuelle et la brevetabilité, l’étiquetage et l’information aux consommateurs, l’impact sur l’agriculture biologique.
- Parmi les enjeux des négociations, la brevetabilité en est un des majeurs, soulignait déjà Le Monde en 2023.
- C’est “le sujet problématique”, rappelle Contexte.
- Les risques vont du monopole de grandes entreprises, aux problèmes d’accessibilité des semences, à la potentielle marchandisation de traits spécifiques qui se retrouvent dans la nature.
- Sur ce dernier point, le Parlement s’oppose aux représentants des Etats.
- L’objectif est d’éviter aux derniers petits semenciers européens une insoutenable concurrence avec les plus puissants, les exposant à des “poursuites en contrefaçon”.
- Cette position critiquée par les Etats qui y voient une façon d’accroître la compétitivité agricole et technologique européenne.
- Cette position équilibrée du Parlement européen est aussi critiquée par les activistes anti-OGM.
- Ils refusent les NGT dans la continuité de leur combat, et considèrent la position du Parlement comme trop conciliante.
- L’opposition a commencé, avec des actions coup de poing comme en Italie du nord l’année dernière, à l’image de celles qui firent la notoriété des anti-OGM de l’époque.
- Au-delà des seules questions philosophiques sur la manipulation du vivant qui engagent les croyances et les représentations, se trouvent – au cœur du débat – :
- la question de la souveraineté alimentaire ;
- la défense d’un modèle économique agricole qui ne repose pas que sur la puissance de l’agro-industrie.