Pays frontalier de l’Ukraine et dépendant à plus de 90% des hydrocarbures russes, au point qu’il bénéfice encore pour cette année d’une exception sur l’embargo des importations pétrolières russes, la Slovaquie se retrouverait dans une situation de sécurité précaire si son statut de membre de l’UE ou de l’OTAN était remis en question.
- Aux cris de « la Slovaquie c’est l’Europe », les contestations populaires croissantes portent sur la tentation de conciliation de R. Fico avec le Kremlin.
- En particulier la réduction des aides financières à plus de 130.000 réfugiés ukrainiens en réponse à l’interruption de la livraison du gaz russe par l’Ukraine pour la Slovaquie.
- Le mécontentement populaire se manifeste aussi par des corps professionnels comme avec ces 100 psychiatres slovaques
- Ceux-ci ont adressé une lettre ouverte directement au Premier ministre soulevant leurs inquiétudes face à un comportement qu’il estiment de plus en plus autoritaire et manipulateur depuis la tentative d’assassinat à son encontre en mai 2024.
- Ils dénoncent sa part de responsabilité dans l’émigration des Slovaques et son abandon des services publics.
- Ils pointent une politique étrangère contradictoire à celle de l’UE et l’OTAN, notamment sur le conflit Ukraine-Russie, où il refuse de désigner l’agresseur.
- Confirmant peut être le diagnostic, la réponse du Premier ministre est menaçante envers les initiateurs de cette lettre.
- Il les accuse de profiter de leur position professionnelle pour contester les principes fondamentaux de la démocratie et par extension du résultat des élections législatives.
- Dans l’habituel renversement paranoïaque des potentats contestés, il les accuse de vouloir initier un “Maïdan” slovaque avec l’opposition avec le soutien d’ONG financées à l’étranger.
Une accusation grossière, directement tirée du manuel moscovite de manipulation de l’opinion.