Comme nous l’écrivions à la rentrée (cf. EIH 6/1/25), une des clés du leadership européen à venir se trouve à Varsovie. Dans un vide relatif dû aux difficultés internes de ses partenaires, Donald Tusk à la présidence du conseil de l’UE pourrait cependant insuffler davantage d’unité dans la stratégie de défense européenne.
- Inquiété tout particulièrement par les frontières européennes orientales, il veut axer la politique de défense sur une approche holistique prenant en compte la défense externe, interne, économique, militaire, énergétique, sanitaire, alimentaire et informationnelle.
- L’augmentation du budget de la défense de la Pologne (4.1% du PIB en 2024 et une prévision de 4.7% pour 2025) pourrait s’avérer bénéfique dans les négociations UE-OTAN avec Donald Trump.
- D’autant plus que la Pologne est un pays traditionnellement atlantiste peu soupçonnable par ses partenaires d’arrière-pensées antiaméricaines comme la France.
- Malgré une inquiétude des démocraties européennes face aux revendications territoriales de Trump, le Secrétaire général de l’OTAN reste dépendant du pouvoir américain.
- Il évite toute escalade de l’UE face à un regain expansionniste de la politique de Trump.
- Il redirige avec une approche pragmatique ces inquiétudes vers des discussions stratégiques sur l’Arctique.