Encore un. La famille de la droite radicale au Conseil européen va s’agrandir d’un nouveau venu : l’Autriche. Alors que devant l’impasse d’une impossible grande coalition, le Chancelier autrichien Nehammer a jeté l’éponge et passé la main à son ministre des affaires étrangères, le chef du FPÖ, vainqueur des dernières élections, Herbert Kickl s’apprête à former un gouvernement dirigé par l’extrême droite.
- Le 6 janvier 2025, le président Alexander Van der Bellen lui a confié la responsabilité de mener les négociations en vue de former une coalition avec le parti conservateur (ÖVP).
- FPÖ et ÖVP, ensemble, représentent 55 % des voix des dernières élections législatives.
- Plus de trois mois après les élections législatives (cf. EIH 7/10/24), l’Autriche fait tomber un nouveau plafond de verre en se confiant à un gouvernement mené par l’extrême-droite.
- Cette décision emporte des protestations dans la capitale.
- Le symbole est très fort et interpelle une Europe qui croyait avoir dépassé son passé mais se retrouve dans un “déjà-vu” délétère.
- Rappelons que l’Autriche a été pionnière dans l’arrivée au pouvoir d’une formation ouvertement héritière du nazisme, en 1999 avec Jorg Haider.
- Il reste à voir quel accord de coalition sortira de la négociation avec les conservateurs du ÖVP.
- On peut d’ores et déjà considérer que l’appartenance à l’UE et même la politique de fermeté à l’égard de la Russie ne devraient pas être remises en cause.
- La ligne sur l’Immigration et l’asile va probablement se durcir encore, puisque le FPÖ prône une politique plus que stricte.
- Elle inclue la « remigration » des migrants illégaux et la suspension du droit d’asile.
- On scrutera donc aussi les mesures sociales, puisque le FPÖ envisage une sorte de préférence nationale pour restreindre les prestations sociales aux seuls citoyens autrichiens.
- Ceci pourrait contrevenir au droit européen, comme son homologue allemand, souligne Bild.