Que fait l’Europe pour moi (bis) ? Après le chargeur unique dont nous parlions la semaine dernière (cf. EIH 6/1/25), cette fois c’est de notre santé que l’UE se préoccupe, en particulier pour les nourrissons. C’est tard, car le problème est connu depuis plus de vingt ans – le Canada par exemple l’a déjà interdit depuis 2008 – mais l’interdiction du Bisphénol A dans tous les contenants alimentaires entre enfin en vigueur cette année sur le territoire de l’UE. Approuvée juste avant l’été, cette interdiction du BPA, est une bonne nouvelle pour l’environnement et la santé.
- Ce composé chimique utilisé depuis les années 1950 dans la fabrication de matériaux en contact avec les aliments, était couramment présent dans les plastiques alimentaires, les revêtements de boîtes de conserve et divers ustensiles de cuisine.
- Des études, comme celles de l’EFSA, ont démontré que cette substance pouvait migrer vers les aliments, posant ainsi des risques pour la santé humaine.
- Le BPA aurait un effet sur : les maladies cardiovasculaires, le foie, la survenue de diabète, le pancréas, la thyroïde, le fonctionnement hormonal, la fonction intestinale, le développement fœtal, pour ne citer que ces cas.
- Les associations environnementales et de consommateurs saluent cette interdiction, la considérant comme une avancée significative pour la protection de la santé publique.
- Cependant, certains acteurs de l’industrie agroalimentaire et chimique expriment des préoccupations.
- Ils soulignent les défis liés à la recherche de substituts efficaces au BPA, capables de garantir la même qualité et durabilité des produits sans compromettre la sécurité alimentaire.
- Les mesures transitoires devraient amortir l’impact économique.
- Ainsi, pour les fruits et légumes et les produits de la pêche, les emballages contenant du BPA pourront être encore mis sur le marché jusqu’au 20 janvier 2028.
- Et douze mois supplémentaires sont ensuite prévus pour l’épuisement des stocks.
La santé c’est bien, mais l’économie, c’est important.