Lancé à la rentrée 2024 comme un pavé dans la mare européenne, le rapport Draghi (cf. EIH 16/9/24, bis, ter) continue de faire des ronds. Il devrait ainsi servir à orienter et inspirer l’action de la Commission von der Leyen 2. « La première initiative majeure de la nouvelle Commission sera une boussole pour la compétitivité », a ainsi annoncé Ursula von der Leyen devant le Parlement, le 27 novembre.
- L’UE prend conscience, tardivement, et en mode paniquée, d’un retard structurel accumulé par rapport aux Etats-Unis et à la Chine aussi bien sur les technologies numériques que sur les technologies vertes.
- Cette boussole devra donc servir à tracer le chemin pour rattraper cet écart en termes d’innovation.
- Elle doit aussi se traduire dans un “pacte pour l’industrie propre” promis pour les cent premiers jours du mandat.
- Le think tank I4CE propose une analyse intéressante recommandant à la Commission de s’appuyer sur ce qui fonctionne déjà et de résister à la tentation des effets d’annonce.
- Selon I4CE, “l’UE dispose des outils et des structures nécessaires à une politique industrielle verte efficace.
- Le Fonds pour l’innovation et le soutien de la BEI sont des exemples de bonnes pratiques sur lesquelles s’appuyer.
- Enfin, les outils réglementaires, tels que les critères de durabilité et de résilience, et les mécanismes de financement, tels que les enchères de primes fixes et les garanties de prêt, peuvent être mieux utilisés.”
- Autre nouveauté annoncée par Ursula von der Leyen : l’organisation d’un « dialogue stratégique sur le futur de l’industrie automobile » dans l’UE.
- On ne sait pas encore s’il aura pour vocation de préserver les grands constructeurs du continent :
- dans leur confrontation à la concurrence globale, chinoise en particulier,
- ou à faciliter leur transition vers le nouveau marché de l’électrique.