Comme le titre The Economist, les alliés de l’Amérique se préparent “aux chantage, deal et trahisons”. Un mauvais vent souffle à nouveau sur l’alliance transatlantique. En février dernier, D. Trump alors candidat avait déjà déclenché une première vague d’inquiétude en annonçant à ses supporters enthousiastes lors d’un meeting qu’il laisserait la Russie attaquer les alliés européens de l’OTAN, s’ils ne consacraient pas 2% de leur PIB au budget défense. Le candidat républicain était revenu sur ses propos le mois suivant, mais sans affirmer catégoriquement que les pays européens dépensant moins de 2% de leur PIB étaient assurés du soutien américain.
- Alors qu’une majorité de pays de l’UE consacrent pour l’instant moins de 2% de leur PIB à la défense, Trump envisage de monter à la barre otanienne à 3%…
- Face à la remise en cause des solidarités dans l’OTAN, le moment est venu de reprendre avec sérieux les initiatives de défense européenne, pense-t-on à Paris et Berlin.
- Optimistes, certains estiment que D. Trump est une chance pour la défense européenne, comme l’ancien Premier Ministre Italien, Enrico Letta, auteur d’un rapport sur le marché intérieur qui prône entre autres l’intégration des industries de défense.
- Quant à l’Ukraine, le président réélu affirme avoir un plan pour mettre fin “en vingt-quatre heures” à la guerre en Ukraine.
- Sans plus de précisions, mais au vu de son refus d’augmenter l’aide apportée à l’Ukraine (cf. EIH 7/10/24), les craintes qu’un accord de paix au détriment de l’Ukraine soit mis sur la table sont fortes.
- Sans l’aide américaine, l’Ukraine n’aurait plus de moyens de se défendre, à moins que les Européens ne viennent combler le trou béant laissé par les Américains.
- Une probabilité nulle et inenvisageable, dont est conscient le président ukrainien.
- Malgré les critiques du candidat Trump sur le fonds d’aide pour l’Ukraine en octobre dernier, Volodymyr Zelensky a félicité Trump sur le Twitter d’Elon Musk, dans un message à l’optimisme quant au soutien américain qui peine à masquer l’inquiétude qui règne à Kiev.
- Néanmoins, comme The Economist le fait remarquer, la désillusion avec Biden était devenue si forte que l’élection de Trump pourrait paradoxalement rebattre les cartes en faveur d’un engagement moins dilatoire de Washington.