OF CHANGE    

L’effondrement de la coalition allemande est peut être une bonne nouvelle pour certains, mais elle déstabilise un peu plus l’ordre politique du continent. Avec en outre un président français affaibli, un gouvernement espagnol aux prises avec une fragile majorité qui dépend des indépendantistes catalans, une scène politique de plus en plus polarisée et dominée par les forces populistes d’extrême-droite: l’Union Européenne est-elle équipée pour faire front commun à une nouvelle présidence de Donald Trump ?  

 

  • Pierre Vimont, ancien représentant de la France auprès de l’Union européenne et ambassadeur à Washington DC, en doute.  
  • La Pologne prendra d’ailleurs la présidence du Conseil de l’UE en janvier 2025. 
  • Pour le moment, le président du Conseil de l’UE, Viktor Orban, a sablé le champagne à la nouvelle de la réélection de Trump (cf. EIH 13/10/24). 
  • Le contraste et les désaccords au sein de l’UE ont rarement été si prononcés :  
  • les mauvais élèves de l’Etat de droit européen, les forces qui surfent sur l’insurrection populiste en l’Europe, sortent renforcées du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.  
  • Outre Viktor Orbán, qui n’a jamais caché son soutien à Donald Trump et sa relation privilégiée avec lui, on trouve le premier ministre slovaque Robert Fico, dont le parti populiste est similaire à celui d’Orban. 
  • On trouve aussi le « Trump des Pays-Bas » Geert Wilders qui a d’ailleurs récemment proposé la création d’un mini-espace Schengen remettant en question la libre circulation au sein de l’UE.  
  • Atlantiste sans faille, la première ministre italienne Giorgia Meloni est même qualifiée d’”interlocutrice naturelle”. 
  • A l’heure actuelle, seule Ursula Von der Leyen pourrait peut-être s’imposer pour mener l’Europe sous un front uni. 
  • L’hypothèse est avancée par Mujtaba Rahman, responsable du département Europe du groupe Eurasia. 
  • Il en va de même dans Foreign Affairs, qui souligne que la réélection de Donald Trump pourrait être l’opportunité de forcer l’UE à développer son autonomie stratégique, puisqu’elle ne pourra plus compter sur son allié instable.