BATTERY CHICKEN 

L’inefficacité de la politique industrielle européenne en la matière a déjà été soulignée, par la Cour des Comptes européenne récemment et aussi dans un rapport de 2023. L’incapacité stratégique inquiète et la concurrence entre les Etats membres accentue cette incapacité. Les déboires de Northvolt dont une filiale a récemment déposé le bilan en sont la triste illustration. 

  • Il fut un temps où une compagnie comme Northvolt résumait la hype du marché européen des batteries.  
  • Eletrochoc vert selon la Banque d’investissement, et grand espoir d’une industrie décarbonée, Northvolt avait attiré un montant record de financement pour une entreprise non cotée en bourse sur le continent. 
  • Elle avait signé des accords avec de grands constructeurs automobiles européens, comme BMW, ou Stellantis.  
  • En conséquence, Northvolt a annoncé des licenciements et doit encore payer 25 millions d’euros d’impôts aux autorités suédoises. 
  • Or, le problème est général. Sous la pression d’une forte concurrence mondiale, notamment de la Chine, les fabricants européens doivent revoir leurs ambitions à la baisse.  
  • Selon une étude de Bank of America, l’une des principales raisons de la faible croissance des véhicules électriques à batterie en Europe est le coût total plus élevé pour les propriétaires, comparé à celui des véhicules thermiques.  
  • Le problème est plus profond qu’un simple cycle d’adoption d’une nouvelle technologie: il s’agit d’une surcapacité mondiale dans la fabrication de batteries pour voitures électriques, particulièrement problématique pour l’Europe.  
  • Considérées comme nettement supérieures et surtout moins chères, car elles éliminent le besoin de certains autres matériaux, notamment le cobalt.  
  • Il s’agit d’une technologie sur laquelle les constructeurs européens sont en retard.  
  • Encore une. La décarbonation de l’industrie européenne reste pour l’instant “made in China”.