SPLIT 

Nos voisins britanniques relèvent le caractère comique de la situation : le jour de la remise du rapport Draghi (V. EIH 16.09.24), lundi 9 septembre 2024, l’Allemagne annonce la réinstauration du contrôle à ses frontières et suspendre le système Schengen. Nancy Faeser, ministre  fédérale de l’Intérieur, explique que l’objectif est de protéger l’Allemagne de l’extrêmisme islamiste. Cette suspension du droit à la libre circulation serait donc une réponse aux tueries qui ont marqué l’Allemagne ces derniers mois 

  • La situation est inédite et semble avoir interpellé le gouvernement Sholz. 
  • Le parti d’extrême-droite remporte un tiers des voix. 
  • Jamais les partis qui composent le gouvernement fédéral n’avaient obtenu d’aussi mauvais résultats lors de scrutins régionaux. 
  • Cela peut être compris comme le résultat à attendre aux prochaines élections fédérales de septembre 2025. 
  • Si l’on aime parler du couple franco-allemand comme le moteur de la construction européenne, cette décision unilatérale annonce la déconstruction. 
  • On peut raisonnablement imaginer qu’elle prendra une décision similaire à celle de son voisin, à l’approche (ou peu après) des élections législatives du 29 septembre prochain. 
  • Les Pays-Bas estiment que ce contrôle va lourdement impacter les 1,7 millions de travailleurs frontaliers et demande des aménagements.  
  • Dans les faits, tous les citoyens européens en provenance des 8 pays concernés seront systématiquement contrôlés et ceux ne détenant pas de visas ne pourront pas déposer de demande d’asile. 
  • Eurointelligence relève qu’Annalena Baerbock, ministre des affaires étrangères,  a averti ses collègues qu’il n’est pas question de  mettre en défaut le Pacte européen sur les migrations et l’asile (V. EIH 5.05.24). 
  • Mais aussi, et surtout, de ne pas succomber à l’illusion que les pays européens peuvent résoudre les problèmes liés aux migrations au seul niveau national.