Les deux nouveaux mandats d’arrêt édictés contre les responsables russes, Sergei Shoigu et Valery Gerasimov, compliquent à leur tour les visites diplomatiques des “Nomenklaturas” russes. Mais surtout, tout comme les négociations d’accession de l’UE, cette annonce de la CPI remet la situation en Ukraine sur le devant de la scène, envoyant un message à la Russie sur la pérennité du soutien que les institutions internationales et régionales comptent apporter à l’Ukraine.
- L’urgence de débuter le processus d’accession de l’Ukraine à l’UE tient autant à la guerre en Ukraine qu’à la guerre interne que se livrent les Etats membres de l’UE.
- La Hongrie de Viktor Orban, le premier ministre hongrois, est opposée de longue date à l’intégration de l’Ukraine dans le bloc européen.
- La présidence de la Hongrie au Conseil de l’UE pour six mois à compter du mois prochain promet de dresser des obstacles à ces pourparlers.
- La Hongrie n’est cependant pas fermée à tout élargissement, au contraire, elle est même plutôt isolée dans le soutien à l’adhésion de son voisin serbe.
- L’engagement du commissaire hongrois à l’élargissement en témoigne tout particulièrement.
- Des négociations seront probablement envisagées très spécifiquement pour permettre des avancées côté Ukraine et côté Serbie.
Même pavée de bonnes intentions, de gestes symboliques et d’efforts certains afin de se conformer aux acquis communautaires européens, la route est encore longue pour l’Ukraine, et le conflit armé sur son territoire devra trouver une autre résolution que celle de l’accession au statut d’Etat membre de l’Union européenne.