Faire payer le Kremlin : la décision prise au G7 cette semaine de financer l’effort de guerre ukrainien, grâce à la mobilisation des avoirs russes gelés est un geste fort – mais qui comporte des ambiguïtés.
- Ce « prêt solidaire » de 50 milliards de dollars, d’ici la fin de l’année, à l’Ukraine, manifeste pour le président Biden la fermeté de l’« Occident (qui) ne recule pas » et démontrerait à Poutine qu’il ne gagnera “pas à l’usure”
- Cependant, certains y lisent la volonté de sanctuariser un financement de l’aide ukrainienne au cas où les prochaines élections présidentielles américaines, ramèneraient au pouvoir Donald Trump.
- Pour l’heure, les modalités de l’engagement de garantie individuelle par pays demeurent inconnues
- La question des garanties demeure d’autant plus cruciale que si un cessez-le-feu venait à être prononcé, les avoirs russes ne seraient théoriquement plus gelés.
- Les principes convergent cependant : « il est juste que ce soit la Russie qui paye », comme l’exprime V. Zelensky.
- La somme servira au financement des dépenses militaires ukrainienne.
- La reconstruction est également envisagée, mais cette dernière s’élevant à près de 500 milliards de dollars, le prêt n’y sera pas une contribution sérieuse et suffisante.
- Pour U. Von Der Leyen, c’est la preuve que « l’aide financière à l’Ukraine ne coutera rien aux contribuables européens »
- Un tel discours envisage de rassurer les citoyens européens afin de tenter de maintenir le soutien public à long terme.
- Cela peut s’expliquer notamment au vu des résultat des élections européennes qui ont fait la part belle à des forces politiques proches de Moscou.