Il ne suffit pas d’avoir des objectifs – faire abandonner l’entreprise d’invasion russe en Ukraine – il faut s’en donner les moyens. Pour les soutiens de l’Ukraine, le financement de leur solidarité reste un sujet épineux d’où cette solution qui semble faire de moins en moins peur : l’Occident va faire payer les armes de défense ukrainienne par la Russie.
- Le G7 a planifié un instrument financier qui, sur proposition américaine, devrait prélever dix ans de profits des actifs russes gelés déjà arrivés à maturité.
- Cet argent servirait de garantie pour une obligation émise par une entité ad hoc afin de lever des fonds pour l’Ukraine.
- Le G7 garantirait la dette.
- On peut s’interroger sur le fait que si les grands pays donateurs à l’Ukraine – États-Unis, Allemagne et Royaume-Uni – veulent vraiment aider, ils pourraient simplement émettre des obligations de guerre classiques eux-mêmes.
- Ceci peut amener à la conclusion que la structure financière dissimule de des désaccords persistants entre les occidentaux, ainsi qu’une marge politique et financière de plus en plus étroite.
- Le plan américain pour le G7 est distinct du plan de l’UE visant à prélever 2,5 à 3 milliards d’euros par an sur les actifs russes.
- Le plan du G7 permettrait de lever plus de fonds en s’appuyant sur les taux d’intérêt eux-mêmes.
- Le 8 mai 2024, les Vingt-Sept sont parvenus à « un accord de principe » sur un financement ayant pour origine les avoir russes en euros.
- Josep Borrell, avait alerté, en mars sur le fait que les sommes soient mobilisées rapidement envisageant un été décisif sur le front militaire.
- Depuis l’invasion en 2022, 210 milliards d’euros d’actifs de la banque centrale de Moscou sont gelés et administrés par Euroclear, un organisme international de dépôts de fonds. Ces avoirs se trouvent pour la plupart en Belgique.
- Les Echos relatent que 90 % des revenus produits alimenteront la Facilité européenne pour la paix, qui finance des achats d’armes, et les 10 % restants seront versés à la Facilité pour l’Ukraine qui doit contribuer au redressement du pays.
- “Les 3 milliards annuels sont une goutte d’eau face à 200 milliards pour aider l’Ukraine à l’emporter », a réagi sur X le ministre estonien des Affaires étrangères Margus Tsahkna.
Pour rappel, la Banque mondiale évalue à plus de 486 milliards de dollars le coût pour reconstruire l’Ukraine dévastée par plus de deux années de guerre.