Comme nous l’avons maintes fois observé et écrit ici, l’écologie, et en particulier le sort du Pacte Vert européen, est devenue un des enjeux centraux de la campagne pour les élections européennes. En France, les débats entre les différentes têtes de liste en lice, pour le scrutin du 9 juin, soulignent combien les mesures de protection du vivant et de lutte contre le dérèglement climatique réveillent le clivage droite/gauche.
- Comme le rappelle ce podcast d’Euractiv sur les agriculteurs européens dans la campagne, les mouvements de protestation du monde agricole (cf. les EIH du 28/4/24 1 et 2) au niveau national, ont fait voler en éclat le consensus politique centriste sur les objectifs climatiques et environnementaux des politiques européennes.
- Ambitions européennes et renoncements domestiques : cette schizophrénie est particulièrement bien illustrée par la majorité présidentielle en France.
- Les députés macronistes au sein du groupe Renew ont œuvré pour la mise en œuvre du Green Deal et peuvent afficher un bilan plutôt positif en la matière.
- Consécutivement, les critiques sur les abandons sont très vives, causant la déception d’anciens soutiens écologistes.
- Candidate à sa propre succession, la présidente Ursula von der Leyen se retrouve prise entre deux feux.
- Pilier central de sa politique pendant la dernière mandature, le Green Deal est le cœur de son bilan.
- Le site d’information Contexte en livre une analyse détaillée.
- Mais comment peut-elle le défendre alors que les membres de son propre parti, le PPE, ne cessent d’appeler à en freiner la mise en œuvre.
- Certains parlent même de démantèlement, comme le ministre autrichien de l’agriculture (ÖVP donc PPE) qui proposait récemment de repousser l’entrée en vigueur de la loi sur la déforestation importée (cf. EIH 17/3/24).