Au Paris Defence and Strategy forum de l‘Académie de défense de l’école militaire, le 13 mars 2024, le président lituanien Gitanas Nauseda estime que « Aucun des États européens n’est en sécurité (…) Il ne s’agit pas réellement de l’Ukraine, il s’agit de nous. La guerre en Europe ne pourra pas être arrêtée en restant assis tranquillement ». Soutien d’Emmanuel Macron lorsqu’il a évoqué un possible envoi de troupes en Ukraine, ce voisin de la Russie a pu voir ses propos confortés par le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, lors du discours de clôture. L’Ukraine ne doit pas perdre, « Le point de sortie de la guerre en Ukraine concerne plus que le sort de l’Ukraine”.
- L’agression russe en Ukraine continue de créer des tensions et de modifier l’équilibre des pouvoirs en Europe.
- Si les combats sur le terrain semblent dans une impasse, le conflit a déjà eu des répercussions importantes sur l’environnement international.
- Le lien raffermi, depuis le début de la guerre en Ukraine, entre Chine et Russie, pose question sur les garanties d’une coopération durable.
- En effet, Pierre Andrieu rappelle que le souvenir de l’annexion des territoires chinois par l’Empire russe reste vif dans la mémoire des Chinois.
- Le président américain, Joe Biden, se montre convaincu que la Russie ne s’arrêtera pas à l’Ukraine dans son ambition conquérante.
- L’Union européenne est confrontée à une remise en question eu égards aux implications variables dans la crise ukrainienne.
- Les pays d’Europe centrale et baltes cherchent à jouer un rôle plus actif dans la résolution du conflit et à influencer la politique européenne envers la Russie.
- Cela ne signifie toutefois pas un consensus indiscutable parmi ces représentants.
- Moscou, de son côté, insiste sur l’autorité immuable de V. Poutine des alliances pour contrer – ce qu’il semble percevoir comme – une opposition occidentale unie.
- On peut sérieusement se demander si c’est le cas, au regard des tensions persistantes entre la France et l’Allemagne
- D’abord parce qu’elles mettent en lumière les défis auxquels l’Europe est confrontée en matière de sécurité.
- A cela s’ajoute l’incertitude liée à un second mandat de D. Trump, et ce qu’implique le maintien de cette dépendance à l’égard des États-Unis en matière de sécurité.
- Dans ce contexte, le Royaume-Uni apparaît comme un partenaire crucial en raison de ses capacités militaires, de sa volonté de déployer la force et de son rôle dans la dissuasion nucléaire.
- Cependant, les discussions sur une coopération en matière de sécurité entre le Royaume-Uni et l’UE restent politiquement sensibles.
- L’accord de commerce et de coopération (ACC) ne couvrant pas la politique étrangère, le Royaume-Uni s’est replié, depuis le début de l’année 2021, sur des liens bilatéraux avec les États membres et a cherché à rétablir ses références en tant qu’acteur mondial, et non européen, rappelle l’Institut Carnegie.