Alors que l’UE cherche les moyens de peser sur l’issue du conflit au Proche-Orient tout en ménageant son soutien à Israël, ses Etats membres avancent en ordre dispersé dans leur réponse aux polémiques autour de l’UNRWA, Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, fondée en 1949.
- Le vendredi 26 janvier 2024, l’UNRWA annonce mener une enquête interne consécutive à des accusations israéliennes dénonçant l’implication de certains de ses membres lors de l’attaque du 7 octobre 2023.
- Le dirigeant de l’agence assure entamer des poursuites judiciaires à l’égard des personnes concernées, pour protéger ses capacités à délivrer de l’aide humanitaire.
- L’agence onusienne entretient des relations conflictuelles, et ce de longue date, avec les autorités israéliennes.
- Israël accuse l’agence de « corruption » et « collusion ».
- L’UNRWA dénonce par ailleurs des tirs israéliens sur ses installations.
- Les États-Unis ont réagi en annonçant « temporairement » bloquer tout financement à l’agence. L’Union européenne, de son côté, réclame un audit indépendant.
- L’Italie, la Finlande, les Pays-Bas, l’Allemagne (principal donateur avec l’UE et les États-Unis) et l’Autriche ont aussi « temporairement » suspendu leurs versements. De même que la France.
- La Norvège, la Belgique et l’Espagne maintiennent leur financement.
- La Commission européenne décidera quant à la poursuite de son financement une fois le rapport d’audit paru, et précise qu’aucun paiement ne sera prévu avant fin février.
- L’UNRWA annonce que, sans ce financement, elle ne pourra pas poursuivre ses opérations à Gaza et aux alentours.