L’année 2024 sera une année électorale pour plus de la moitié de la population mondiale : élections primaires présidentielles aux Etats-Unis cet automne, présidentielle au printemps en Russie, et législatives en Inde. Pour les Européens, outre une présidentielle en Finlande entre écologistes et conservateurs sous le signe de la sécurité nationale, une élection présidentielle en Slovaquie où le Premier ministre Fico cristallise les tensions, et une autre en Lituanie sans grand enjeu a priori, des élections législatives au Portugal et en Macédoine du Nord, une combinaison fédérales, communales et européennes en Belgique, ou l’Autriche qui renouvellera son parlement et son chancelier à l’automne, sous la pression de l’extrême droite, l’année est aussi celle des élections pour les 720 membres du Parlement européen, entre les 6 et 9 juin prochains.
- Considérées comme “secondaires” par les analystes politiques, les élections européennes servent souvent de baromètre intermédiaire pour la popularité des gouvernements nationaux.
- En 40 cartes, le Grand Continent présente de façon très détaillée les différentes tendances politiques et les dynamiques nationales qui vont donner forme au scrutin européen de juin.
- Depuis la première élection au suffrage universel direct en 1979, la participation moyenne n’a cessé de décroître, de 62% en 1979 pour un Parlement vaguement décoratif, jusqu’aux 42% de 2014, point le plus bas, nourri par l’abstentionnisme chronique et profond des pays d’Europe centrale.
- Aux scrutins européens les électeurs sont tiraillés entre des enjeux strictement nationaux et les problématiques continentales.
- En 2019, le taux de participation avait atteint 50,6%, une remontée spectaculaire due à la dramatisation des enjeux européens, et à une mobilisation spécifique de la “génération climat”.
- 2024 s’annonce plus incertaine encore, avec des questions stratégiques essentielles, de l’élargissement au soutien à l’Ukraine, du Green deal à la défense de l’Etat de droit, pour ne citer que ces cas.