La vingt-huitième conférence annuelle des Nations Unies (COP28) débutera le 30 novembre 2023 à Dubaï. Mais depuis les échecs successifs des COP pour appliquer les accords de Paris (COP21) de 2015, les espoirs d’avancées sont minces (cf. par exemple EIH 4/11/21). En effet, la revue Nature Climate Change, britannique, publiait en octobre une étude signalant un rapprochement de 2032 à 2029 de la date du seuil critique de réchauffement maximal.
- Le pays hôte de cette COP a, dès le départ, suscité critiques et soupçons.
- En 2020, on comptait 150 millions de tonnes d’émissions de CO2 à Dubaï.
- Les Emirates Arabes Unis sont par ailleurs les septième plus gros producteurs de pétrole au monde.
- Dès 2020, la revue française écologiste We demain pointait du doigt la contradiction entre le lieu de la conférence et les ambitions affichées.
- Autre élément perturbant : le sultan Ahmed al Jaber, qui présidera cette COP, se trouve être également le PDG de l’Abu Dhabi National Oil Company – principale compagnie pétrolière nationale dotée des quatrièmes réserves pétrolières mondiales.
- Les inquiétudes sont fortes face à une potentielle « obstruction des politiques proclimat par le industries fossiles ».
- Pour Zeina Khalil Hajj, responsable de l’ONG américaine 350.org, cela « équivaut à nommer le PDG d’un groupe de tabac pour superviser une conférence sur les cancers ».
- L’ancien vice-président des États-Unis, et prix Nobel de la paix 2007 (avec le GIEC) Al Gore, y voit la « preuve que l’industrie fossile a fait main basse sur l’agenda climatique de l’ONU».
- En effet, les Emirats compteraient augmenter de 25 pourcents la production de pétrole d’ici 2027.
- Pour ces raisons, 180 défenseurs du climat publiaient une lettre collective dans Le Monde appelant au boycott de la Conférence.
- Autre source de scandale : l’Agence France-Presse révèle que le Cabinet de conseil McKinsey influencerait les organisateurs de la COP pour une poursuite des énergies fossiles.
- McKinsey appellerait à investir encore 2 700 milliards de dollars par an d’ici 2050 dans ces énergies.
- Un autre exemple de ces Bombes carbones disséminées partout sur la planète (cf. EIH 5/11/23)