POWER STRUGGLE

Outre les antagonismes sur la place du nucléaire dans la production d’hydrogène, la réforme du marché européen de l’électricité, qui domine la conversation européenne depuis quelques semaines, est l’une des prochaines sources de discorde entre modèles français et allemands et leurs mix énergétiques nationaux opposés.

  • Partisane d’une réforme en profondeur d’un système qu’elle juge « obsolète », car il ne reflèterait pas les faibles coûts de production de l’énergie électrique en France, Paris veut profiter de cette remise à plat pour « sécuriser le rôle de son industrie nucléaire » soulignent les Echos.
  • Soucieuse de préserver un cadre qui permet de rentabiliser les investissements dans les énergies renouvelables, l’Allemagne préfère défendre le statu quo et considère au contraire que ce dispositif est l’un des « plus performants au monde », selon Robert Habeck, ministre écologiste de l’Économie et de l’Action climatique.
  • Avec le soutien de l’Espagne à Paris et le ralliement à Berlin de petits pays influents comme le Luxembourg, une ligne de fracture européenne se dessine dont le nucléaire est l’un des enjeux structurants.