PUTIN’S GAMBIT

Dans une analyse pour EuTalk, Aleksandra Klitina qualifie la stratégie de politique étrangère de la Russie à celle du « dilemme du prisonnier » issu de la théorie des jeux.

  • Cette théorie décrit une situation dans laquelle deux joueurs auraient intérêt à coopérer. Toutefois, en l’absence de communication claire entre ceux-ci, chacun des joueurs choisit de trahir l’autre si le jeu n’est joué qu’une seule fois.
  • Dans ce cadre, la politique étrangère est un jeu de long terme.
    • La Russie a utilisé le chantage comme moyen d’action, par le biais de la violation d’accords internationaux, ou l’annexion de territoires.
    • Si les Occidentaux ont fait part de leur inquiétude et leur souhait d’imposer des sanctions, ceux-ci se sont limités à une riposte minimale car conscients que les sanctions allaient les affaiblir sur le plan économique.
  • En reprenant le dilemme du prisonnier, la victoire va au Kremlin qui, grâce au chantage, est parvenu à susciter de la peur entre les partenaires occidentaux.