Défense européenne. Autonomie stratégique. Armées.
Au-delà du contexte géopolitique difficile, construire la défense européenne s’oppose à d’autres difficultés. Dans un entretien au Grand Continent, Guillaume Ancel évoque la culture du silence dans l’armée, l’oubli militaire du passé, et revient sur la défense européenne ainsi que sur la situation militaire au Mali.
- Selon l’auteur, l’annonce du retrait de la France au Mali par le Président de la République est une manière « d’habiller différemment l’opération » Barkhane.
- L’opération Takuba, impliquant plusieurs pays européens, était déjà lancée dans le pays.
- Si Emmanuel Macron fait de la souveraineté européenne de la défense un point essentiel de sa présidence, Guillaume Ancel précise que l’européanisation de la défense ne pourra fonctionner si la France souhaite conserver sa souveraineté nationale dans ce domaine.
o Selon lui, bâtir une capacité d’intervention militaire à l’échelle de l’UE sous-entend également d’accepter d’en partager le pilotage.
- Il reconnaît qu’une telle politique de défense européenne doit faire face à une faiblesse de l’Union européenne : ne pas parvenir à réunir une majorité pour faire usage de cette force sur la scène mondiale.
- C’est la raison pour laquelle il estime qu’une organisation de défense au niveau de l’Europe, il faut renoncer à l’unanimité pour un système différent, soit par la majorité, ou la majorité relative.