SYSMIX

La dépendance au gaz, et en particulier au gaz russe double l’urgence climatique d’une urgence stratégique devenue évidente. Avec le conflit, la question des investissements dans la transition énergétique et du développement des sources alternatives et renouvelables prend une nouvelle dimension.

Lors d’une conférence, Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne chargé des relations interinstitutionnelles et de la prospective, a estimé que les batteries et l’hydrogène pourraient apporter la flexibilité nécessaire au réseau électrique européen.

  • En effet, les sources d’électricité intermittentes en croissance, telles que le solaire ou l’éolien, soumettent le réseau électrique à une réelle pression.
  •  Le projet EU-SysFlex s’est conclu avec la rédaction d’un rapport au sein duquel sont mises en avant les solutions pour un système électrique reposant à au moins 50% sur des sources d’énergies variables.
  • L’objectif de ce projet est de garantir l’introduction d’une part importante d’énergies renouvelables dans le système énergétique de l’UE, tout en maintenant un certain niveau de résilience que les consommateurs attendent du système électrique européen.
    • EU-SysFlex adopte une triple approche :
      • Il définit les besoins techniques du système paneuropéen pour les scénarios où le système énergétique est composé à plus de 50% d’énergies renouvelables.
      • Il se concentre sur la nouvelle conception du marché de l’électricité, et la mise en place de nouvelles réglementations.
      • Il examine les obstacles implicites et explicites aux forces concurrentielles.
  • Un article d’Euractiv se penche plus précisément sur le cas français qui, dans le sillage de l’Union, s’oriente également vers un système électrique plus flexible.
    • En France, le mix énergétique est majoritairement composé d’énergie nucléaire, à près de 69%. Cette part importante devrait baisser dans les prochaines années, au profit de l’énergie solaire et de l’éolien.
    • Dans le pays, la principale énergie renouvelable est l’énergie hydraulique, suivie de l’éolien.
    • Toutefois, si le photovoltaïque et l’éolien doivent disposer une part plus importante dans le mix énergétique, l’article précise que la limite reste la dépendance aux conditions météorologiques et qu’il faut explorer à la fois l’adaptation de l’offre en multipliant les ressources et de la demande, par des économies d’énergie.
  • Dans ce cadre, l’Agence de la transition écologique (Ademe) a, par ailleurs, publié le volet électricité de l’exercice de prospective au sein duquel est présenté, via quatre scénarios de société volontairement contrastés, quatre chemins vers une France neutre en carbone en 2050.
    • Selon David Marchal, directeur exécutif adjoint de l’expertise et des programmes de l’Ademe, les scénarios S2 (coopérations territoriales) et S3 (technologies vertes), sont les plus plausibles, le dernier incluant notamment l’hydrogène dans le mix énergétique français.
  • Néanmoins, il semble que le marché des énergies renouvelables soit entravé par trop de lourdeurs administratives, permis et formalités.  Des analystes soulignent qu’il y a là un obstacle majeur à l’expansion des énergies renouvelables au sein de l’Union.
    • Ces aspects viennent nuire à la viabilité commerciale des projets d’énergie renouvelable, et à la transition écologique de l’Union européenne vers un système énergétique décarboné.
    • En 2018, une directive appelée « Red II » avait déjà tenté de réduire ce problème. Toutefois, de toutes les mesures que l’UE peut prendre pour renforcer sa sécurité énergétique, celle concernant l’allègement de la charge administrative des énergies renouvelables semble être l’une des plus simples.