Mercredi 18 mai 2022, la Commission européenne a présenté le plan REPowerEU, pour faire face aux difficultés et aux perturbations du marché mondial de l’énergie du fait de la guerre en Ukraine. Elle constate une double urgence dans la transformation du système énergétique de l’UE : mettre fin à la dépendance de l’Union à l’égard des combustibles fossiles, en particulier russes, sans lui substituer d’autres dépendances (Golfe, USA) et lutter contre la crise climatique.
- Consciente des risques politiques et économiques de cette dépendance au pétrole et gaz russe, l’UE avait annoncé, dès les semaines qui ont suivi le début du conflit que des mesures doivent être prises pour assurer son indépendance dans ce domaine.
- Près de trois mois plus tard, la Commission se dote d’un ambitieux « plan de bataille », incluant des actes législatifs, des recommandations, des directives ou encore des stratégies, formant un plan à 300 milliards d’euros pour que l’Union se passe des énergies fossiles.
- Le financement de celui-ci doit passer par des fonds existants, notamment 225 milliards d’euros de prêts qui sont encore inutilisés dans le cadre du plan de relance européen.
- Près de trois mois plus tard, la Commission se dote d’un ambitieux « plan de bataille », incluant des actes législatifs, des recommandations, des directives ou encore des stratégies, formant un plan à 300 milliards d’euros pour que l’Union se passe des énergies fossiles.
- Mais selon Euractiv qui détaille le plan, malgré les efforts sur les énergies renouvelables, la persistance d’une domination des énergies fossiles reste un problème majeur pour la crédibilité de l’autonomie européenne. En outre, la répartition des efforts entre le prix à la pompe payé par les citoyens et les profits des grands pétroliers manque d’équité, selon les critiques de certaines ONG.
- Pour faire face à la crise actuelle en Ukraine et des répercussions sur les États membres, la Commission considère que les économies d’énergie sont le moyen le plus efficace.
- Dans le cadre de l’adoption du plan REPowerEU, elle adopte la communication « EU Save Energy ».
- Celle-ci contient des recommandations en matière d’économies d’énergie pour les consommateurs mais également, les entreprises.
- Des mesures sur le moyen et long terme sont également prévues, pour provoquer les changements structurels.
- Dans un article, Bruegel estime que la tâche revient aux pays européens eux-mêmes.
- En effet, « un facteur déterminant du succès de REPowerEU sera de savoir si les gouvernements passeront des subventions universelles à l’énergie à des mesures ciblées pour les ménages pauvres et les petites et moyennes entreprises vulnérables, et s’ils auront le courage de demander à tous les autres de consommer moins d’énergie », précise l’article.
- Dans le cadre de l’adoption du plan REPowerEU, elle adopte la communication « EU Save Energy ».
- Sur le plus long terme, le plan REPowerEU de la Commission européenne vise à accélérer la transition climatique, notamment autour de la montée en puissance des énergies renouvelables.
- Le Figaro relève le fait que pour certains, les investissements dans les énergies fossiles peuvent constituer « une entorse au Green Deal ».
- Alors qu’il était prévu que les énergies renouvelables devaient représenter 40% de la consommation d’énergie des Européens en 2030, en vue d’atteindre les objectifs de la loi climat, la Commission a rehaussé l’objectif à 45%, comme l’indique Le Monde.
- Une augmentation massive, telle que l’exprime le président de la Commission ENVI du PE, Pascal Canfin (FR-Renew), précisant que « c’est l’équivalent de cent réacteurs EPR en puissance installée ».
- En ce qui concerne l’énergie solaire, la Commission européenne souhaiterait que d’ici à 2025, 320 GW soient produits par des panneaux solaires photovoltaïques. Une augmentation qui doublerait le niveau actuel.
- L’installation de toitures solaires pour les bâtiments commerciaux et publics pourrait être rendue obligatoire d’ici à 2025.