Qu’ont en commun le Triclopyr, un herbicide, – le Difénoconazole, un fongicide, – le Diflufénican, un insecticide (PFAS), – la Flurochloridone, un herbicide (PFAS), à part leur emploi dans l’agriculture intensive européenne ? C’est un post Linkedin de Chemical Interest une ONG qui alerte sur la santé environnementale, qui le signale : en passant, la Commission vient de prolonger ces substances, “sans aucune raison légitime, si ce n’est de ne pas avoir fait son travail en temps et en heure, comme souvent sur le sujet des pesticides”…
- “Un recul de 30 ans” selon certaines associations environnementales et des scientifiques qui alertent contre ce projet de la Commission européenne sur les pesticides, porté par le Commissaire à la Santé, le Hongrois Oliver Varhely.
- Ce projet, lié à la révision réglementaire (« Omnibus »), prévoit de mettre fin aux réexamens réguliers des substances actives, ce qui permettrait à certaines molécules de rester autorisées sans limitation de durée.
- Le règlement 1107/2009 serait modifié pour permettre des autorisations illimitées, réduire les réexamens périodiques et simplifier les dérogations et la reconnaissance mutuelle entre États.
- Mais pour les opposants, c’est un retournement de la charge de la preuve, craignant que les substances nocives ne soient plus détectées ni interdites.
- Les produits de biocontrôle bénéficieraient d’une procédure prioritaire et d’un système d’autorisation unique.
- Dans une tribune publiée par Le Monde, des scientifiques et ONG inquiets dénoncent une simplification excessive des règles d’autorisation, notamment :
- la possibilité d’approbations – sans durée limitée – des substances actives,
- un affaiblissement des expertises indépendantes,
- et l’élargissement des dérogations pour utiliser des produits déjà interdits ailleurs.
- Selon eux, ce texte favorise l’industrie chimique au détriment de la santé et de l’environnement et compromet les efforts de réduction des pesticides en Europe.
- Pendant ce temps, Oliver Varhely prétendait le 9 décembre restreindre les importations de pesticides interdits, en particulier dans le contexte très tendu de la ratification du Mercosur.
- L’UE promet de renforcer les contrôles de ses importations agricoles pour rassurer les États membres avant le vote attendu sur l’accord de libre-échange avec le Mercosur.
- La Commission européenne annonce un train de mesures, en particulier l’augmentation de 50 % des inspections dans les pays tiers, et de 33 % les audits aux frontières afin de s’assurer du respect des normes européennes.
- Elle propose aussi de mettre à jour les règles sur les résidus de pesticides interdits dans l’UE et créer un groupe de travail sur ce sujet.
- Selon la version fuitée de l’omnibus, la réciprocité commerciale serait renforcée avec l’interdiction stricte d’importer des pesticides prohibés dans l’UE.
- Ces annonces visent à garantir que les produits importés respectent les standards européens et à encourager le soutien à l’accord Mercosur.
- Le Mercosur serait-il soluble dans les pesticides ?