TODT OU TARD 

Face aux incursions répétées, l’Union européenne cherche à sécuriser son territoire à l’aide d’un “mur anti-drones” dans le cadre d’une opération de surveillance du flanc oriental de l’Union européenne, en coordination avec l’Otan et l’Ukraine. Concrètement, cela se manifesterait par un bouclier aérien combinant radars, systèmes de brouillage, capteurs acoustiques, drones intercepteurs, pour ne citer que ces outils.  

 

  • Le but essentiel est de contrer les drones russes bon marché sans recourir à des moyens trop couteux.  
  • Cependant, à en croire Politico cette proposition bute déjà sur des divergences fortes entre États membres. 
  • Les obstacles budgétaires et le flou institutionnel autour de la compétence de l’UE en matière de défense n’arrangent rien.  
  • Malgré le besoin pressant de renforcer les capacités anti‑drones, l’initiative peine à dépasser la phase des idées face aux réalités politiques et stratégiques.  

 

  • L’autre problème est que la fiabilité et l’efficacité du matériel américain est remise en question par les développements technologiques russes, explique le FT 
  • Il se pourrait en revanche que la solution vienne de la technologie ukrainienne.  
  • En effet, jusque‑là tous les équipements militaires produits étaient réservés à l’effort de guerre pour cause de loi martiale.  
  • Le pays veut proposer à ses partenaires des armes « testées au combat », notamment des drones et systèmes navals éprouvés durant le conflit.  
  • Avec plus de 800 fabricants d’armement domestiques (dont 200 spécialisés dans les drones), l’Ukraine se positionne comme un fournisseur global potentiel. 

 

  • Enfin, on notera une conséquence intéressante de la montée des tensions, du Groenland à la Baltique, dans les choix européens d’un pays longtemps en marge de la défense européenne : le Danemark.  
  • Alors que la Suède et la Finlande ont rejoint l’OTAN pour garantir leur sécurité, le Danemark – qui avait toujours misé sur l’OTAN plutôt que l’UE – se retrouve de plus en plus aligné sur les objectifs d’une défense européenne commune, là où récemment cette idée n’aurait pas emporté l’adhésion.  
  • Il semblerait que V. Poutine fasse avancer l’unité de l’UE et sa défense commune, malgré elle.