SHEINGAÏ   

Analysée par Le Grand Continent, la déclaration de Tianjin est dans la continuité des appels à un renforcement de la multipolarité contre l’hégémonie américaine. Elle illustre la montée en puissance de la Chine et de la Russie dans la redéfinition de l’ordre mondial. Face à l’unilatéralisme américain et aux tensions commerciales, l’OCS promeut un modèle alternatif fondé sur la coopération régionale, la souveraineté nationale et le multilatéralisme.  

  • Les dirigeants ont souligné l’importance de réformer l’ONU pour refléter les réalités géopolitiques actuelles.  
  • Cette initiative marque un tournant dans la diplomatie asiatique, avec des implications profondes pour les relations internationales. 
  • Si l’antiaméricanisme sous-jacent de l’organisation de Shanghai n’est pas un fait nouveau, l’antipathie qu’inspire Donald Trump à travers le monde offre un ciment plus solide à cette entente.  
  • L’OCS et les forums des BRICS n’avaient jamais réussi à s’entendre suffisamment pour proposer une alternative solide et durable aux systèmes bancaires et politiques dominés par les Américains.  
  • L’antagonisme de l’administration Trump change la donne :  
  • l’Inde représentée par Narendra Modi, jusqu’à présent en conflit territorial avec la Chine, n’a pas hésité à se rendre à Tianjin, 

 

  • La convergence n’est pas l’unification, évidemment, mais l’OCS concentre une puissance non-négligeable. 
  • De plus, avec sa route de la soie et ses investissements massifs en Afrique, la Chine bénéficie d’un capital sympathie auprès des pays en développement. 
  • Ils dépassent donc ceux de la même période en 2024 et dépassent déjà le total de 122 milliards de dollars pour l’ensemble de l’année précédente.  
  • Cette croissance est principalement due aux secteurs énergétiques et miniers. 
  • On compte 44 milliards de dollars consacrés au pétrole et au gaz, et 30 milliards de dollars dans le secteur minier, notamment au Kazakhstan.  
  • La Chine a également intensifié ses investissements dans les énergies vertes et les hautes technologies.  
  • Malgré une baisse globale de 6,2 % des investissements chinois à l’étranger, l’initiative ICR continue d’expansion, attirant plus de 1.300 milliards de dollars depuis 2013.  

 

  • Quoique limitée, la présence d’organisations para-militaires russes a assis l’influence de Vladimir Poutine sur le continent africain, les économies de l’Inde et de la Chine rayonnent sur le continent asiatique. 
  • Tous les éléments sont réunis pour s’assurer le soutien du reste du monde à cette alliance anti-américaine et anti-trumpiste.  
  • Le revirement de l’Inde atteste également d’un sentiment de trahison partagé par de nombreux pays européens. 

L’OCS vole progressivement à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), composée d’anciens états fédérés de l’URSS et chapeautée par la Russie, la vedette de l’alternative sécuritaire à l’OTAN. Et le fiasco des taxes douanières sur lesquelles Trump a dû revenir après que la Chine n’ait pas cédé à ses exigences a constitué un tour de force pour Xi.