SAUTEU 

« Le problème de l’Europe n’est pas le manque d’idées, c’est l’écart entre la rhétorique et la mise en œuvre ». Que ce soit sur l’énergie face aux Etats-Unis ou dans le secteur des véhicules électriques et des batteries face à la Chine, la nouvelle Europe défendue par Ursula von der Leyen reste au milieu du gué, sans poursuivre une vision stratégique, analyse l’économiste Simone Tagliapietra, dans une tribune au « Monde« . 

  • Indépendante et résiliente face aux crises mondiales, soulignant le soutien à l’Ukraine, la condamnation (enfin, diront certains) de la crise humanitaire à Gaza. 
  • A cela s’ajoute la nécessité de renforcer la sécurité et la compétitivité européennes – un chantier encore balbutiant (ES 22/9/2025).  
  • En  Allemagne, les réactions de la presse soulignent la tonalité combative du discours mais critiquent son manque de résultats concrets et sa gestion de l’accord commercial avec les États-Unis.  
  • En Pologne, Rzeposzpolita salue la solidarité face à l’agression russe mais reste prudente sur le volet sécuritaire.  
  • En Italie, on juge le discours avec sévérité mais une certaine satisfaction sur la défense.  
  • Euractiv souligne aussi les attentes sur le Pacte sur l’asile, encore trop imprécis dans sa mise en œuvre.  

 

  • Au fond, derrière les accents volontaristes et les promesses électoralistes étrangement intenables “d’éradiquer la pauvreté dans l’UE d’ici 2050”, le discours a montré surtout des décalages entre : 
  • les comportements régaliens d’une Commission qui semble se prendre pour un gouvernement,  
  • les attentes des Etats membres et les aspirations des citoyens,  
  • et les actes concrets d’une administration aux moyens principalement normatifs.