GO FIGURE ! 

C’est dans ce contexte explosif que l’Union européenne a infligé le 5 septembre à Google une amende record de 2,95 milliards d’euros pour abus de position dominante dans l’adtech (publicité en ligne, un marché où l’entreprise américaine contrôle à la fois les outils côté éditeurs (DFP), côté acheteurs (Google Ads, DV360) et la place de marché centrale (AdX). 

 

  • Selon la Commission, l’entreprise a systématiquement favorisé son propre ad-exchange (AdX) et son serveur publicitaire (DFP), verrouillant le marché au détriment de concurrents et éditeurs.  
  • En effet, selon l’analyse du site dédié “Concurrences.com”, Google a systématiquement favorisé AdX en lui communiquant l’information des meilleures offres concurrentes et en orientant artificiellement le trafic de ses propres outils vers sa plateforme. 
  • Google renforce ainsi son rôle central et sa capacité à prélever des commissions élevées.  
  • Dès lors, Google a verrouillé les marchés de l’intermédiation publicitaire en exploitant son intégration verticale et en éliminant toute contestabilité effective. 
  • Ces pratiques, qualifiées d’autopréférence abusive, ont faussé la concurrence depuis 2014, en violation des règles européennes issues de l’article 102 du TFUE. 

  

 

  • En effet, la décision oblige l’entreprise à proposer, sous 60 jours, des mesures pour y mettre fin. 
  • La Commission laisse entendre que seule une cession (divestiture) de certaines activités pourrait être réellement efficace. 
  • L’exécutif européen ne semble plus se contenter d’amendes mais se découvre un appétit pour le démantèlement des géants américains.