À Belgrade, la situation illustre une autre facette du voisinage : celle d’un autoritarisme assumé. Le vaste mouvement étudiant et citoyen, déclenché fin 2024 contre la corruption, s’est heurté à une répression systématique, touchant notamment le monde de la culture.
- Licenciements, suppressions de subventions et nominations politiques se multiplient :
- Nikita Milivojević, figure théâtrale reconnue, a été évincé de la direction du BITEF, et l’idéologue nationaliste Dragoslav Bokan a pris la tête du conseil du Théâtre national.
- Plus largement, festivals de cinéma ou de théâtre sont placés sous contrôle, voire annulés.
- Ce verrouillage du champ artistique traduit la volonté du pouvoir de contrôler l’espace public, tandis que la candidature de la Serbie à l’UE semble plus éloignée que jamais des standards démocratiques européens (V. Notre étude pour le Parlement européen)