La composition des batteries est tout aussi importante que leurs performances. CATL est un pionnier dans le domaine de la chimie du lithium fer phosphate. Les batteries LFP sacrifient la quantité d’énergie qu’elles peuvent stocker par unité de masse au profit d’un coût moindre et d’une meilleure durabilité, et elles ne nécessitent pas de métaux tels que le nickel ou le cobalt.
- CATL a réussi à trouver le moyen de stocker davantage d’énergie dans ses batteries LFP, les rendant ainsi viables pour les voitures électriques, réduisant leur coût et améliorant leurs performances.
- Toujours le 7 septembre dernier, CALT a confirmé que sa nouvelle usine de batteries à Debrecen, en Hongrie, devrait débuter sa production d’ici début 2026, légèrement en avance sur le calendrier initialement prévu.
- Avec un investissement de 7,3 milliards d’euros, cette installation vise à répondre à la demande croissante des constructeurs européens tels que BMW, Stellantis et Volkswagen.
- L’usine aura une capacité de production annuelle de 100 gigawattheures et emploiera environ 9 000 personnes.
- Cette initiative vise à renforcer sa présence en Europe, où les ventes de VE ont augmenté de 26 % au cours des sept premiers mois de l’année.
- L’entreprise a déjà investi plus de 11 milliards d’euros pour étendre sa présence en Europe.
- Fin août, BYD, le plus grand constructeur de voitures électriques chinois, a annoncé une baisse de 30 % de ses bénéfices trimestriels.
- Cette baisse est due à une guerre des prix entre les constructeurs chinois de voitures électriques, qui affectera également les entreprises en amont de la chaîne d’approvisionnement, comme CATL.
- Comme le souligne une étude de Transport and Environment de juin 2025, l’Europe doit impérativement renforcer sa position de leader mondial dans le secteur des VE pour préserver sa compétitivité économique et créer de nouveaux emplois.
- Trois scénarios ont été modélisés démontrant que :
- le maintien de l’objectif européen de voitures zéro émission d’ici 2035,
- accompagné de politiques industrielles et de demande renforcées,
- pourrait permettre à la production automobile de retrouver des niveaux élevés, avec la création de plus de 100 000 emplois dans le secteur des batteries d’ici la fin de la décennie.
- En revanche, un recul par rapport à cet objectif et l’absence de politiques industrielles adéquates risqueraient de conduire à un déclin de l’industrie automobile européenne, avec une perte significative d’emplois et d’investissements.
Cruciale pour les objectifs climatiques européens et de sa neutralité carbone en 2050 (aka Green Deal), la décarbonation des transports en particulier de l’automobile semble mettre au défi les constructeurs européens et leurs relais politiques d’innover plutôt que de défendre l’existant.