Ce début de 21e siècle marqué par le terrorisme, l’éclatement de la bulle immobilière, la crise pandémique, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le sort réservé à Gaza (pour ne citer que ces cas) semblent avoir fait oublier que – finalement – c’est Mère nature qui décide souverainement de qui vit ou qui meurt et oblige les forces terrestres à s’organiser.
- Si l’Union ne ressort pas grandie des soubresauts poutiniens et trumpiens, il faut bien admettre que dans ce domaine de réponse solidaire aux urgences climatiques, elle reste la plus efficace.
- L’UE dispose de véritables instruments comme le mécanisme européen de protection civile et de la réserve stratégique (RescEU).
- On peut y ajouter le programme d’observation Copernicus et ses images satellites essentielles pour les systèmes d’alerte et de surveillance, ou encore les rapports de bonne gouvernance, comme celui récemment publié par la Cour des comptes européenne sur le financement de la lutte contre les incendies de forêt et ses conclusions préoccupantes.
- RescEU a prouvé son utilité pour canaliser les demandes d’aide depuis 2001, et depuis 2019, l’UE finance ses propres ressources matérielles (moyens aériens de lutte contre les incendies, hôpitaux de campagne, équipements spécialisés).
- Ses remarquables déploiements lors de grands incendies dans les Balkans, des Jeux olympiques de Paris, des tremblements de terre en Turquie, ou soutien énergétique et médical à l’Ukraine après l’invasion russe et la stratégie “Prepardeness” de la Commission Von der Leyen II amènent Alberto Bueno à imaginer la création d’une “Unité européenne d’urgence”.
- Une véritable politique publique visant à renforcer la sécurité des citoyens avec des brigades permanentes, des centres de formation communs et des moyens propres.
- L’objectif de sécurité et de sûreté auraient des retombées bénéfiques sur la politique de sécurité et de défense ainsi que pour la construction européenne en tant que telle.
- Les projets de Battlegroups, dans le domaine de la protection civile, susciteront moins de résistances politiques que les projets strictement militaires.