Bientôt plus de plastique que de poisson dans l’océan – cette image spectaculaire n’est toujours pas suffisante pour faire bouger les lignes dans les négociations. Nouvel échec du multilatéralisme : face à l’impasse, les négociations ont été prolongées jusqu’au 15 août. Pourtant, malgré ce délai supplémentaire, les pays n’ont pas réussi à s’entendre.
- Un texte de compromis a été présenté, mais il a suscité une vague de critiques.
- La Colombie, le Chili, le Mexique, le Panama, le Canada, l’Union européenne et les petits États insulaires l’ont jugé « inacceptable » ou « déséquilibré ».
- Selon le Chili, « tout est relégué au niveau national et le texte ne crée aucun espace de coopération internationale pour lutter contre la pollution plastique ».
- Plusieurs responsables européens ont également exprimé leur mécontentement.
- « Le texte ne fait pas le minimum nécessaire pour répondre à l’urgence du défi auquel nous faisons face », a déploré le ministre danois de l’Environnement, Magnus Heunicke, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l’UE.
- Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition écologique, a rappelé sur France Inter et X que réduire la pollution plastique visait avant tout à « protéger la santé publique et les écosystèmes ».
- Même les pays producteurs de pétrole, pourtant opposés à toute régulation stricte, ont critiqué le document, estimant qu’il manquait de « cadre » et de champ d’action clair.
- La Chine, premier producteur mondial de plastique, a de son côté appelé à se « concentrer » sur les points essentiels plutôt que d’« accroître les divergences ».
En conclusion, le Conseil international de la chimie a averti qu’un rejet pur et simple ferait perdre « la meilleure opportunité qu’il ait jamais eue pour affronter la pollution plastique à une échelle mondiale ». Malgré ces appels, les négociations se sont finalement soldées par un échec retentissant.