Le 9 juillet prochain est la date butoir fixée par l’administration Trump pour trouver un accord douanier avec les Etats-Unis consécutivement à la suspension mi-avril de son annonce choc de tarifs douaniers « réciproques », pouvant aller, pour l’Union européenne, jusqu’à 50% (10% de base avec une surtaxe de 20% spécifiquement pour l’UE, pouvant doubler et donc faire monter le tout à 50%). Il faut le rappeler, Trump considère que l’UE a été créée pour “nuire aux Etats-Unis”.
- Néanmoins, l’administration Trump serait prête à être flexible sur cette date, le Secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, estimant que des accords avec l’UE pourraient être conclus d’ici au 1er septembre.
- Ce possible décalage de la date butoir a été rappelé par Kate Leavitt, porte-parole de la Maison Blanche, le 26 juin 2025.
- Il est intéressant de noter qu’Ursula von der Leyen semble rappeler et confirmer la position de la Commission Européenne, telle qu’elle est depuis quelques mois, la fermeté, « toutes les options [restant] sur la table ».
- En outre, la présidente de la Commission Européenne doit faire face à des dissensions en interne.
- Après avoir présenté aux chefs des Etats membres les avancements des discussions avec les Etats-Unis, la majorité des Vingt-Sept souhaite avancer rapidement sur le sujet.
- Le chef de file est le Chancelier Merz, lourde responsabilité pour celui qui assiste à son premier Conseil européen.
- Le but est d’aboutir à un accord avant la date butoir du 9 juillet, au risque de se retrouver avec un accord déséquilibré, en défaveur de l’UE, comprenant toujours ce tarif minimum de 10%.
- L’objectif affiché est clair : obtenir un accord rapidement afin d’abaisser la pression sur les secteurs de l’acier et de l’automobile, centraux pour l’économie allemande, et qui souffrent déjà de droits de douane élevés.
- Ce levier de négociation, accepter un plancher tarifaire douanier de 10% en échange d’une baisse sur des secteurs clefs, ne semble pas plaire à tout le monde.
- L’opposition vient pour le moment de la France, qui refuserait un accord déséquilibré.
- Si jamais ce tarif minimum de 10% reste maintenu, alors l’UE devra répondre de manière équivalente, et utiliser ses atouts.
- Viser spécifiquement les secteurs stratégiques américains, comme les services, et utiliser par exemple le plan de relance allemand (de 850 milliards de $) pour stimuler une croissance interne à l’UE.