EMINENCE FRONT 

Les conflits ne prennent pas de vacances. Alors que la langueur estivale et l’insouciance des vacances détournent les regards des médias, et du public, la guerre en Ukraine (et toutes les autres, bien entendu, de Gaza au Soudan) ne perd pas en intensité. Comme le note The Economist, qui fait le point sur la situation sur le front, « l’offensive estivale de la Russie en Ukraine semble être la plus meurtrière à ce jour ».  

 

  • Le conflit s’annonce toujours plus long alors que les sanctions occidentales n’ont pas affecté la Russie comme espéré.  
  • Si elles sont suivies d’effet, bien entendu. 

 

  • L’économie russe est maintenant une économie de guerre financée par les hydrocarbures, mais un constat supplémentaire s’impose, comme l’expliquait lors de son audition devant la Commission de la Défense nationale et des Forces armées, le Chef d’État-major des armées  
  • la métamorphose de la société russe à une société de guerre s’accompagne de l’émergence de nouvelles élites, d’une refonte de l’approche de la guerre dans les écoles, et de l’endoctrinement anti-européen des nouvelles générations.  
  • Le Monde le souligne : la Russie envisage un conflit contre les pays européens et y prépare et conditionne sa population. 

 

  • Ces dernières semaines ont vu un accroissement exponentiel des attaques de drones et bombardements russes sur l’Ukraine.  

 

Avec un système “maison” redoutablement efficace et à coût réduit, l’Ukraine pourrait avoir des cartes à apporter à son adhésion européenne et otanienne, et ne pas juste profiter de la protection des plus grandes puissances comme le laisse entendre le cadrage médiatique de ces processus d’adhésion.