EARTH, WIND AND FIRE 

La polarisation sur l’environnement avait commencé avec les questions de préservation et restauration de la nature, soumise aux pressions de l’urbanisation et de nos pratiques agricoles. Elle a fini par emporter aussi la raison et la science sur les questions énergétiques devenues par la force des choses et la trumpisation des esprits, des enjeux de guerre culturelle. Illustration par excellence, le blackout espagnol (EIH 9/6/25).  

  • Alors que l’Espagne se targuait récemment d’avoir couvert 100 % de sa demande électrique par les énergies renouvelables, un black-out d’une ampleur inédite est venu rappeler les fragilités de son réseau.  
  • Le 28 avril, 60 % de la production nationale avaient soudainement disparu, plongeant le pays — et partiellement le Portugal — dans le noir. 
  • Si l’approvisionnement a été rapidement rétabli, notamment grâce à l’hydroélectrique et au gaz, l’incident a ravivé des tensions de fond.  
  • Certains accusent le boom des renouvelables. À Madrid comme à Bruxelles, le débat se politise et l’extrême droite européenne y voit un symbole des dérives du Pacte vert. 

 

  • des surtensions mal absorbées, des déconnexions inappropriées de centrales par certains opérateurs, et un dispositif de secours sous-dimensionné ont entraîné une réaction en chaîne incontrôlable.  
  • Les hypothèses de cyberattaque ou de surproduction solaire ont été formellement écartées.  
  • En réalité, les renouvelables ont même aidé à stabiliser le réseau une fois la panne enclenchée. 

Une enquête parallèle est en cours à l’échelle de l’Union européenne, avec des conclusions attendues à l’automne.