FIGHTING FIT FOR 40 

L’intérêt renouvelé pour le nucléaire prend place dans le contexte de la réflexion de la Commission européenne pour les objectifs intermédiaires de 2040 sur le chemin de la neutralité carbone en 2050. Le site Contexte revient sur le retour en grâce d’une filière longtemps sujet de divisions profondes au niveau européen. Longtemps reléguée en marge de la politique énergétique de l’UE, l’industrie nucléaire tente de se faire entendre à Bruxelles. L’association professionnelle NuclearEurope subit la pression de ses membres qui lui demandent de renforcer sa visibilité, de moderniser son lobbying et de sortir de l’ombre de la France, mais surmonter le scepticisme reste un combat difficile. 

  • C’est dans ce contexte que le débat sur les objectifs pour 2040 se pose.  
  • C’est aussi le chiffre avancé par la Commission européenne.  
  • Un chiffre partagé par les principaux acteurs de l’énergie en Europe :  
  • plus de 150 entreprises et investisseurs appellent l’UE à fixer un objectif de réduction des émissions de 90 % d’ici à 2040 par rapport à 1990 dans une lettre commune.  
  • La Commission européenne prévoit de présenter une proposition législative visant à inscrire un objectif pour 2040, le 2 juillet, selon Politico. 
  • L’objectif intermédiaire en matière de CO2 se situera à mi-chemin entre l’objectif juridiquement contraignant de 55 % d’ici 2030 et la neutralité climatique d’ici 2050.  
  • Après les reproches de surrèglementation du Green Deal au cours de la dernière législature, la Commission semble rechercher un système plus équilibré avec des règles moins strictes. 
  • Peut être en tirant parti du marché international des émissions de CO2, avec un système qui fonctionnerait de manière similaire à celui qui existe pour le transport aérien. 
  • Dans ce dernier, les passagers paient pour compenser les émissions de leurs voyages en avion avec de l’argent qui est ensuite investi dans des projets de réduction des émissions de CO2 ailleurs.  
  • Une solution qui pourrait ouvrir la voie à une décarbonation limitée à l’Europe et des effets secondaires néfastes sur les pays tiers.  
  • Cette voie a d’ailleurs été critiquée par anticipation par le Comité scientifique consultatif européen sur le changement climatique (ESABCC). 
  • Le rapport propose plutôt de développer des technologies de capture de CO₂ domestiques :  
  • le captage direct et le stockage souterrain ont un rôle crucial à jouer.