Pour faire face aux menaces existentielles ou potentielles que posent l’invasion de l’Ukraine par la Russie, du Groenland par Trump, de Taiwan par la Chine ; de la désinformation sur les réseaux sociaux ; des hackers lointains et inaccessibles, les dirigeants européens doivent faire preuve de lucidité. Il ne suffit pas de dépenser plus, comme Donald Trump l’ordonne mais plus efficacement, et conjointement.
- Les deux vont de pair, puisque l’achat de systèmes de défense inter-opérationnels seront bien plus efficaces et facilement mobilisables que vingt-sept systèmes différents.
- A la condition bien entendu de ne pas entretenir de dépendance supplémentaire à un partenaire, même prétendument allié.
- Le rapport Draghi l’avait déjà souligné :
- entre la mi-2022 et la mi-2023, 63 % de toutes les commandes de défense de l’UE ont été passées auprès d’entreprises américaines,
- et 15 % supplémentaires auprès d’autres fournisseurs non européens (cf. EIH 29/9/24)
- La Commission a tenté de faire bouger les lignes de ce qui serait fiscalement acceptable afin d’augmenter les dépenses des Etats membres pour investir dans l’achat de systèmes de sécurité et dans l’industrie de la défense, à l’occasion du sommet des dirigeants européens au Palais d’Egmont
- Mark Rutte (OTAN) et Keir Starmer (UK) étaient d’ailleurs conviés.
- L’objectif est de convaincre les acteurs individuels, comme l’Allemagne, de l’intérêt d’emprunts européens pour financer la défense européenne .
- A l’issue du sommet sur la défense européenne, les limites d’endettement seront revues à la hausse, afin de libérer une marge de manœuvre.
- En effet, afin d’apaiser Trump, et d’aller vite, les autres dirigeants favorisent des achats d’armes américaines au détriment de l’industrie européenne.
Décidément la défense européenne est une longue marche…