Sur tous les fronts : l’avènement de Trump représente aussi un défi pour la sécurité et la défense européennes. Les propos sur l’OTAN du président américain ont réveillé les inquiétudes et les incertitudes stratégiques de l’UE. Une réunion sur la défense de l’Europe est prévue le 3 février 2025 avec le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, ainsi que les dirigeants de l’UE et le Royaume-Uni.
- Avec la pression exercée par le futur président américain exigeant un budget à 5% du PIB, Mark Rutte coupait la poire en deux et estime que les 32 pays membres de l’OTAN :
- doivent augmenter leur budget au-delà de 3% de leur PIB pour faire face aux enjeux actuels ;
- peuvent réduire la charge de ce budget en déduisant les achats communs et l’innovation en utilisant l’agence de l’OTAN, la NSPA.
- Sans détours, Rutte exhorte aussi les Européens à se préparer aux conflits.
- Sa déclaration au Parlement européen du 13 janvier 2025 est alarmiste.
- Il ne donne que 5 ans à l’Europe pour se réarmer,
- Soulignant le fait que les Etats-Unis représentent 60 % du budget de l’OTAN, il met en avant les faiblesses de l’Europe :
- Face à l’économie de guerre Russe : la production russe en 3 mois équivaut celle de l’OTAN en 1 an ;
- Concernant la guerre hybride menée par la Russie avec notamment les cyberattaques et le sabotage des câbles sous-marins ;
- Son hésitation face à une coalition adverse conséquente avec la Chine, la Corée du Nord et l’Iran ;
- Sur les divisions internes au Parlement européen ou dans les Etats membres, où des forces politiques continuent de privilégier d’autres priorités.
L’avertissement de Mark Rutte coïncide avec l’objectif du commissaire à la Défense Andrius Kubilius, qui malgré un retard sur le livre blanc de la défense, estime nécessaire une augmentation de ce budget et un plan industriel afin d’envisager une sécurité de l’Europe au long terme.