BORGEN SAISON 4 

Le cycle d’actualité n’en a pas fini de tourner autour du nouvel (dés-)astre. Chaque conférence de presse du 47e président américain livre son lot d’outrances et de spéculations sur les intentions de la première puissance mondiale.  Mardi 7 janvier 2025, Trump a ainsi jeté un froid polaire sur les capitales européennes – et si la présidente von der Leyen n’avait pas eu sa pneumonie, elle l’aurait peut-être attrapée dans la foulée.  

  • Quoi qu’il en soit, les dernières déclarations du président américain tranchent avec la doctrine isolationniste et son désintérêt professé pour le reste du monde.  
  • Après avoir proposé – méprisant – au Canada de rejoindre les Etats Unis, Trump prend des accents impérialistes inédits, il propose : 
  • La BBC prend au sérieux le propos et en tire 4 scénarios, de l’achat pur et simple à la prise de contrôle politique. 
  • L’intérêt de Donald Trump pour le Groenland, territoire autonome depuis 1979 mais sous souveraineté du Danemark (membre de l’UE), n’est pas nouveau : 
  • une proposition promptement rejetée par le gouvernement danois et groenlandais.  
  • Le changement climatique et la fonte de la calotte glaciaire ont relancé l’intérêt porté au Groenland. 
  • Il a pour conséquence d’ouvrir de nouvelles routes commerciales dans l’Arctique. 
  • Lors de sa conférence de presse, le président américain a refusé d’écarter la possibilité d’employer la force militaire pour envahir et annexer le Groenland.  
  • Mais la question hante ses partenaires autant que ses adversaires. C’est une de ses forces.  
  • Les Etats-Unis ont déjà une base aérienne groenlandaise stratégique pour leurs missiles balistiques à Pituffik, et donc un pied bien ancré sur le territoire autonome.  
  • Les Groenlandais ne sont certainement pas favorables à la lubie trumpiste. 
  • Et le Danemark, même avec le soutien des armées des Etats-membres de l’UE, n’aurait pas les capacités nécessaires pour repousser l’envahisseur américain. 
  • Après avoir négligé trop longtemps un territoire périphérique, l’UE découvre à travers les yeux de Trump qu’elle aurait pu prendre soin de ses intérêts arctiques. 
  • Depuis le Brexit et sans la Norvège, l’UE n’est plus riveraine de cet espace stratégique. Une complaisance qu’elle pourrait être amenée à regretter. 

Il est temps de revoir la saison 4 de Borgen.