En Lituanie, le désir d’alternance se fait sentir depuis 2021. Une tendance confirmée par les enquêtes d’opinion. L’attrait pour un changement de majorité s’est accentué sous la pression des questions de sécurité et écologistes, malgré la résistance des conservateurs aux élections européennes. Dans ce contexte troublé, un autre parti radical a émergé : « Aube du Niémen », dirigé par Remigijus Zemaitaitis. Ainsi, lors du premier tour de l’élection présidentielle du 12 mai, Zemaitaitis a récolté 9,28 % des voix, s’assurant la quatrième place.
- Les élections législatives du 27 octobre 2024 ont porté le Parti social-démocrate, en tête avec 52 sièges sur 141 au Seimas (le parlement lituanien), malgré la pression des partis extrémistes.
- Toutefois, la victoire reste partielle : la dirigeante des sociaux-démocrates, Vilija Blinkeviciute, doit encore former une coalition pour atteindre une majorité stable.
- Elle a déjà écarté l’idée d’une alliance avec l’Union de la patrie-Chrétiens-démocrates, soulignant que « leur dirigeant, Gabrielius Landsbergis, représente un danger pour la Lituanie ».
- Selon elle, un accord avec ce parti ne ferait qu’amplifier la popularité des forces politiques radicales.
- Un autre défi s’impose aux sociaux-démocrates : conquérir les électeurs de Vilnius, bastion de l’Union de la patrie-Chrétiens-démocrates.
- En Lituanie, contrairement à d’autres pays européens, les zones urbaines penchent à droite, tandis que les campagnes votent davantage à gauche.
- Cette particularité exige une stratégie spécifique pour rassembler les voix nécessaires à une gouvernance stable et modérée.