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Le consensus de Washington a du plomb dans l’aile. Dans une analyse audacieuse pour le Green European Journal, les économistes Shahin Vallée et Daniel Segoin proposent de réfléchir à un nouveau “consensus de Bruxelles” pour repenser les relations économiques et commerciales à l’heure des rivalités stratégiques globales.  

  • Le récent rapport de Mario Draghi sur l’avenir de la compétitivité de l’UE illustre parfaitement les défis et les inquiétudes économiques de l’Europe.  
  • Face à la concurrence féroce des États-Unis et de la Chine et à un environnement commercial de plus en plus hostile, l’UE repense fondamentalement ses politiques économiques.  
  • Comment cela modifiera-t-il la lutte contre le changement climatique et le rôle de l’Europe dans ce domaine ? 
  • Sur la table depuis déjà plusieurs mois, les Etats membres ont adopté lors d’un vote décisif du Conseil, ce vendredi 4 octobre 2024, des tarifs douaniers supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois, en dépit de l’opposition de certains Etats – notamment l’Allemagne – et de la pression chinoise.  
  • Finalement, dix pays ont voté en faveur, cinq contre et douze se sont abstenus. 
  • Aux Etats-Unis, la décision est avant tout politique et performative, les véhicules chinois ne pesant que 2% du total des ventes d’automobiles. 
  • Ils représentent un quart des ventes sur le continent européen. 
  • Ce sujet a fait apparaître des positions très divergentes au sein des Etats membres selon les relations de chacun avec la Chine. 
  • En effet, le gouvernement de Xi Jinping n’a pas tardé à répliquer en lançant plusieurs enquêtes antisubventions sur des produits communautaires comme le porc ou les produits laitiers.  
  • En effet, l’Espagne est le principal exportateur de porcs vers la Chine. 
  • En plus du porc et des produits laitiers, les vins et les voitures à grosses cylindrées seraient aussi dans le viseur du gouvernement chinois.