A la jonction entre l’ancien régime multilatéral et les nouvelles conditions du commerce mondial se trouve un accord commercial disputé depuis près de 25 ans entre l’UE et les pays d’Amérique latine. Cet accord de libre-échange UE/Mercosur, surnommé « des vaches contre des voitures », a fait émerger de nouvelles tensions concernant cette fois les importations de véhicules électriques et les règles anti-déforestation imposées par l’UE.
- Le Brésil du président Lula parle plus poliment que son prédécesseur, mais il défend toujours ses intérêts nationaux.
- En l’occurrence, il souhaite limiter les importations de voitures électriques européennes :
- « Nous ne voulons pas de vos véhicules électriques » déclare-t-il à Politico.
- Le pays envisage d’introduire des mesures de protection pour son industrie automobile face à l’afflux potentiel de véhicules électriques européens, en réponse aux droits de douane imposés sur les véhicules chinois par plusieurs pays.
- Le Brésil cherche à valoriser ses ressources minérales critiques et à développer sa propre industrie des véhicules électriques au lieu d’être un simple fournisseur de matières premières.
- Les nouvelles règles de l’UE visant à freiner la déforestation (cf. EIH 17/3/24) sont perçues comme une menace par le Brésil, qui craint qu’elles n’entravent ses exportations agroalimentaires.
- Ces points de blocage mettent en doute les chances d’un accord commercial UE-Mercosur lors du sommet du G20 de novembre.