CARACTERE DE COCHON

Le mercredi 12 juin 2024, la Commission européenne a annoncé la décision d’imposer des droits de douane supplémentaires de 17,4% à 38,1% sur les voitures électriques produites en Chine. En effet, après avoir réalisée une enquête anti-dumping, l’Europe a mis au jour des subventions étatiques déloyales au bénéfice de la chaine de valeur des voitures électriques chinoises, représentée notamment par le Big three :  BYD, Geely et SAIC.  Ainsi SAIC fera face à des droits de douane de 38,1%, Geely de 20% et BYD, quant à lui, de 17,4%.  

  • Les marques occidentales produisant des voitures électriques en Chine – y compris Tesla, Dacia et BMW – seront soumises, quant à elles, à un droit de douane de 21%.   
  • A présent, l’Europe doit engager un dernier dialogue avec les autorités chinoises et toutes les parties concernées afin de finaliser cette enquête.  
  • Le taux final des droits compensateurs sera ensuite soumis à un vote du Conseil. 
  • Seule une majorité « qualifiée » des États membres, c’est-à-dire au moins 15 pays représentant 65% de la population totale, pourrait le bloquer. 
  • Le lundi 17 juin 2024, la Chine a riposté en dégainant une enquête anti-dumping contre “la filière européenne du porc”.  
  • Pékin prétend avoir reçu une demande d’enquête antidumping de son industrie porcine le 6 juin. 
  • Cette enquête n’est donc pas annoncée comme une mesure de rétorsion contre l’action européenne visant les importations de voitures électriques.  
  • Le ministère chinois a accepté les preuves fournies par le demandeur et a déclaré que la période examinée pour les pratiques de dumping couvrirait toute l’année 2023.  
  • L’enquête durera un an jusqu’en juin 2025 et pourrait être prolongée de six mois supplémentaires.  
  • En 2023, la viande de porc représentait 17% des exportations agroalimentaires de l’UE vers la Chine. 
  • C’est le troisième partenaire commercial agroalimentaire du bloc après le Royaume-Uni et les États-Unis. 
  • Néanmoins, il est facile de n’y voir qu’un prétexte, car cette enquête semble bel et bien constituer des représailles contre la décision européenne.