BOAR WARS

Il est de notoriété publique que Pékin dispose d’un tiroir métaphorique rempli de demandes antidumping prêtes à l’emploi si les circonstances politiques le justifient. Mais la Chine a-t-elle choisi la meilleure demande ? Certains observateurs affirment que cette stratégie est biaisée par trois facteurs, ce qui explique la réaction de la Commission, affirmant ne pas être préoccupée par les mesures chinoises.  

  • Alors que la Chine soigne son image de multilatéraliste dans une période où elle cherche à renforcer sa position à l’échelle mondiale, cette affaire antidumping mine la confiance des autres pays dans son attachement à ces principes.  
  • En réalité, l’Allemagne et la France auraient été des cibles plus stratégiques, d’autant plus qu’elles possèdent les plus grandes industries de véhicules électriques, directement touchées par les mesures chinoises.  
  • Par ailleurs, certains Européens, comme les écologistes et les défenseurs du bien-être animal, pourraient même approuver les mesures chinoises, car elles auraient pour résultat de réduire la production porcine et ses impacts environnementaux. 
  • Ensuite, cibler un secteur totalement étranger au litige initial est étrange.  
  • Cibler les denrées alimentaires de base dans un pays comme la Chine, où la sécurité alimentaire est cruciale, est une stratégie imprudente.  
  • Les dix dernières années ont montré l’importance de diversifier les sources alimentaires plutôt que de les restreindre.  
  • Cela constitue un mauvais précédent et une politique alimentaire insensée, car l’alimentation repose sur des contrats à long terme entre fournisseurs et acheteurs.  
  • Les négociants en porc en Espagne ont indiqué à Euractiv que l’impact potentiel des tarifs de représailles aurait été plus préoccupant il y a trois à quatre ans.